Journal d'Executeur-Vol III

On peut voir l'ecriture d'Executeur changer. Il parait plus sur de lui.

J'ai confié la rédaction de cet ouvrage a un scribe, j'ai désormais moins de temps a y consacrer. D'une part la famille, d'autre part d'autres affaires.

Une nouvelle ecriture fait donc son apparition, plus nette, plus régulière.

Dimanche 22 juillet
Les faits suivants ont été rapportés par la milice, suite a une patrouille.

Dans une ruelle sombre, ou l'on peut voir l'une des meilleures tavernes de la villes, un ivrogne est affalé contre le mur, dormant d'un juste sommeil. Une ombre passe, vêtue d'un manteau noir, plutôt robuste, et butte sur ses jambes. L'ivrogne grommelle un peu, ouvre les yeux et voit la silhouette disparaitre a toute allure dans une ruelle transversale. Il bougonne un peu contre ceux "d'en haut" qui ne font pas attention aux "petites personnes" et qui ne font preuve d'aucune courtoisie. Il se rendors...
D'autres personnes rapportent avoir vu cette silhouette, a divers endroits, laissant penser qu'elle se dirige vers les quartiers bourgeois. Certains rapportent qu'elle est suivie par une bête volante, une sorte de petit dragon ou de grosse chauve souris. Mais la plupart se souviennent seulement de l'impression discrète plutôt que malveillante de l'ombre.

Le lendemain, un bourgeois convoque la milice a propos du vol de ses bijoux précieux, et de ses nombreuses gemmes. Nul doute ne subsiste, l'ombre était un voleur. Mais pourquoi l'avoir particulièrement remarquée alors que les voleurs sont relativement nombreux dans la cité ?

Lundi 23 juillet
Le bourgeois s'est étonné. Ses bijoux sont revenus, accompagnés d'un petit mot : "pour la prochaine fois, soyez plus prudents, un coffre simple sous une latte de plancher n'est pas gage de sécurité".
Dans la soirée, on rapporte d'autres apparitions de l'ombre, mais les témoignages diffèrent de la nuit précédente. L'ombre serait fluette, grande avec une démarche dansante plutôt qu'assassine comme la nuit précédente. Cette fois ci elle a été remarquée par une fille de joie qui terminait sa nuit. Mais le témoignage n'est pas digne de foi, on a retrouvé des substances illicites sur elle. Un gueux affirme qu'elle lui aurait laissée une pièce. Mais bien souvent ces gens la sont dérangés.

Au cours de la nuit un autre bourgeois a été volé. Cette fois il s'agit de ses objets de cultes qui ont été dérobés : calices en or, médailles et chaines. Situées au dessus d'une poutre dans le grenier.

Mardi 24 juillet
Encore une fois le bourgeois a retrouvé son bien (délesté d'un médaillon) accompagné d'un autre mot, mais l'écriture diffère. Plus féminine. "A cause de votre cachette stupide, ma nuit a été perdue. Soyez plus prudents. Je garde votre médaillon en punition."
Une servante du château prétends que l'un des chiens de chasse a la cour porte désormais le médaillon, mais cela n'est pas vérifié. Ce médaillon a d'autres marques (le nom du cabot).

Cette nuit a été agitée. Les deux ombres semblent être sorties. C'est confirmé par la milice (deux patrouilles affirment avoir vu les deux ombres), un voleur qui s'est fait prendre, un ménestrel, un artisan et un maréchal ferrant. La population semble méfiante vis a vis de ces ombres, mais elles ne semblent pas mauvaises. Juste discrètes, et un peu isolées.

Mercredi 25
C'est désormais confirmé, un troisième bourgeois ayant été dévalisé, les ombres sont des voleurs (voleuses ?). Des témoignages rapportent que les deux sont suivies par les grosses chauves souris. Il semble y en avoir deux distinctes, mais un seul bourgeois a été volé. Juste son argenterie. Lui aussi a retrouvé son bien en partie du moins. deux messages cette fois ci. "Pauvre imbécile, des couverts sertis de gemmes a portée du premier venu ! C'est bien fait pour votre compte !"
"Un grand merci pour avoir rendu les choses si faciles..."
Toujours deux écritures. Le second mot semble toujours être plus féminin que le premier.
Les bourgeois prennent peur devant ces vols. Ils commencent a fermer leurs maisons a clé, et a cacher de plus en plus leurs biens. Certains les consomment même lorsqu'il s'agit d'exotique.

Jeudi 26 juillet
La nuit a été agitée. Cette fois ci, ce n'est plus seulement la bourgeoisie qui a été victime. Un noble a aussi été dévalisé. Toute sa porcelaine s'est évanouie, et au lieu des dispositions habituelles, ou juste l'objet dérobé a disparu, la milice a retrouvé des traces de lutte. Mais pas de sang. La porcelaine etait enfermée dans une cache derrière un tableau.
La porcelaine a été rendue a l'exception de la pièce la plus ancienne. Cette fois ci on y voit un seul message, mais les deux écritures sont présentes.
"Désolé pour les dégâts. Mais la cache classique nous fait garder la pièce la plus précieuse. Merci également pour le terrain de bataille formidable. Vous auriez vu l'utilisation que j'ai fait de la table..."
"Espèce d'imbécile ! une table a manger contre un mur ! vous gagneriez 40% de place en plus pour manger a la mettre au milieu ! A cause de vous j'ai perdu le combat, et j'ai du subir l'humiliation de ma vie : me faire coincer dans l'angle par une table !"
Visiblement l'ombre féminine semble avoir perdu le combat. Un expert en art martiaux a peu reconstituer un peu le déroulement. Par clareté pour la suite du récit, on considèrera qu'il y a eu un homme et une femme qui se sont affrontés. L'homme semble etre arrivé le premier sur les lieux, avoir poussé la table contre le mur pour atteindre plus facilement le tableau. La femme est arrivée a ce moment la, et a bondi sur le dos de l'homme pour le renverser. Celui ci semble l'avoir projetée dans un angle en profitant de l'attaque, avant de la coincer avec la table. Il semblerai pourtant qu'il soient restés un moment a discuter, l'une coincée, l'autre après avoir ouvert le coffre. Des connaissances visiblement. Probablement un défi entre les deux.

Les bourgeois chuchotent maintenant. Ils font appel a des traqueurs pour piéger leurs trésors, dissimulent leurs richesses sous des habits usés, se montrent généreux, comme désireux de ne plus avoir autant d'argent.

Vendredi 27 juillet
La nuit précédente semble avoir été calme en comparaison de celle qui vient de se dérouler. Une bonne dizaine de personnes ont été cambriolées , et toutes on retrouvé leurs biens précieux, mais seulement en partie. D'après les héros dépêchés pour l'occasion, il semblerai que les vols proprement dits aient lieux lors des seconds passages. Les deux ombres passent chez les mêmes cibles, mais c'est uniquement le dernier arrivant qui punit l'occupant.
Toujours deux messages, mais la teneur globale semble être :
"Merci pour la facilité d'accès" pour le premier
"Espèce d'idiot, protéger aussi faiblement et crochetable aussi rapidement mérite une punition."
Les écritures varient mais les deux motifs sont récurrents : un homme et une femme.
Toutefois, il semblerait que seuls ceux qui sont insuffisamment protégés sont les cibles. Les dix cambriolés étaient des radins finis, et n'avaient payé aucun traqueur pour poser des pièges. La noblesse respire un peu, et les bourgeois semblent plus gais.

La milice a été mise en alerte, et toute personne apercevant les ombres est priée de le signaler au plus vite a la plus proche patrouille. Les héros chevauchent dans toute la ville, mais passent fréquemment dans les quartiers riches. Les deux ombres sont toujours accompagnées de chauves souris géantes, et semblent toujours etre deux au lieu d'une.

Samedi 28 juillet

Aujourd'hui aucun vol, mais drames en masse... Un tavernier a signalée l'ombre féminine a une patrouille, qui l'a interceptée. La patrouille est revenue en mauvais etat, dont un blessé, bras cassés, et un autre avec le crane fendu. D'après ceux qui etaient en etat de parler, il semblerai qu'elle les ait attaqués au moment ou ils se saisissaient d'elle. Le reste est un peu trop confus pour etre interprété, mais la silhouette les aurait désarmés avant de les assomer. Et pour les récalcitrants les conséquences cités plus haut.
Cela aura au moins eu le mérite de reveler un détail, puisqu'au cours du combat la capuche est tombée. La femme aurait les cheveux longs et noirs. On en sait pas plus, la ruelle etant trop sombre. L'un des gardes aurait semble-il reussi a blesser un peu son adversaire.
Néanmoins, 7 miliciens sont hors de combat pour une durée indéterminée.

L'autre ombre aussi s'est trouvée face a une patrouille, mais il semblerait que la patrouille l'ait perdue de vue dans les dédales de ruelles sombres du bas quartier.

De notre coté, il semblerait que la femme d'Executeur, Earlinde soit souffrante. Personne n'a pu tirer plus d'informations, peut être une grippe ? Les enfants sont confiées a la garde de leur père, qui semble morose.

Dimanche 29 juillet

Rien a signaler. Dame Earlinde semble aller mieux.

Lundi 30 juillet

Un message a été déposé dans la caserne principale de la ville. Il s'agit de l'écriture masculine :
"Nous n'avons pas l'intention de blesser qui que ce soit, mais au cas ou la réciproque serait vraie, nous pourrions montrer d'autres talents que le vol. Il s'agit pour le moment uniquement d'un défi. Quand aux biens dérobés, ils sont largement en dessous des valeurs dérobées par corruption, ou pire encore par vol a cause des voleurs ou des maitres voleurs.
Il serait inconvenant, voire très désagréable pour la milice que l'incident de l'autre nuit se reproduise."
Suite a ce message, la milice n'a pas été renforcée pour compenser les pertes, mais malgré l'absence de directives d'Executeur concernant ces rapts, la milice a décidé de durcir sa position. Le seigneur semble désapprouver.

Mardi 31 juillet

Dame Earlinde est sortie de sa convalescence. Nous ignorons toujours la cause de son absence. Aucun vol a signaler.

Mercredi 1 aout

Les ombres se sont a nouveau montrées, mais cette fois au lieu d'être isolées, elles étaient ensemble. Trois patrouilles ont tenté de les arrêter par les armes, mais elles les ont perdues de vue. Manifestement les deux rôdeurs se sont passés le mot pour la discrétion plutôt que les combats.
La milice prends de l'assurance.
Pas de vol.

Jeudi 2 aout

Un carnage... il n'y a pas d'autre mot. Je me dois d'aller récolter plus d'informations avant de transcrire ce qui s'est passé, mais dans les rues, on parle de plus de 60 miliciens tués. Un accrochage au cours de la nuit semble avoir eu lieu.
Executeur et Earlinde sont injoignables. Ils semblent être dans leurs chambre, mais refusent d'en sortir. Les jumelles sont inconsolables. Et sont les seules a pouvoir les voir. Malheureusement, malgré leur jeune age (elles approchent de la dizaine d'année maintenant) elles refusent de donner des informations sur l'état de leur parent.

Je vais glaner des informations dans les tavernes, et auprès des gueux, voleurs. Peut être même que j'aurai des informations de la part du maitre voleur.

Toujours le jeudi 2 aout

J'ai eu beau chercher des témoins, personne n'a été en mesure de me renseigner. Il semblerait que les combats se soient déroulés a la lisière de la forêt et non pas dans la ville. Le bilan est terrible, 69 miliciens sont morts, et il n'y a qu'un seul blessé. On ne m'a pas laissé lui parler. Certains semblent avoir été tués par les armes, d'autre brulés. Pourtant les grands prêtres certifient qu'aucun sort n'a été lancé.
La milice est démoralisée, et les bourgeois prennent peur.

Vendredi 3 aout

On m'a laissé interroger le blessé pour avoir une version des évènements officielle a présenter a notre seigneur, même si celui ci a quitté le château pour le moment. Voici les faits
Comme le premier aout, les rôdeurs sont passés dans la ville, mais sans discrétion cette fois ci. Peut-être glanaient ils des renseignements pour leurs prochaines cibles. Lorsque certains les apercevaient, et s'apprêtaient a alerter la milice de leur présence, une babiole de valeur dérobée aux riches faisait apparition pour calmer l'inconnu. Malgré tout l'un d'entre eux, un escroc, sans doute un voleur est quand même parti prévenir la milice que les rôdeurs étaient dans la ville, sans les dénoncer. La milice a alors promis une grosse récompense pour les informations, et elle a fini par dépasser les babioles offertes a force de monter devant les réticences du peuple.
Il semblerait que ce soit le maitre voleur de la ville qui les ait dénoncés. Mais son identité est inconnue, il s'agit uniquement d'une rumeur. Sinon j'ai entendu un bourreau parler d'un noble, mais c'est bizarre car les nobles ne fréquentent pas le peuple, et n'ont donc pas pu rencontrer les deux voleurs.
D'après le milicien, les ombres auraient été poursuivies par 7 patrouilles de 10 miliciens jusqu'au limites de la ville, puis encerclées dans les bois. Il s'ensuivit une discution entre les chefs de patrouilles et les voleurs, et quelques combats isolés de miliciens un peu trop hâtifs. Voici l'essentiel de la conversation.
-Halte ! Vous êtes pris ! Veuillez décliner votre identité, poser vos armes, et baisser vos capuches que tout le monde voit vos sales têtes.
-Que d'exigences. Appelez moi simplement Ombre, et ma compagne n'aura pas a vous parler, vous n'avez donc pas a connaitre son nom. Dans l'hypothèse improbable ou cela serait necessaire, peut ete se présentera t elle elle meme.
Concernant nos capuches, vous me verrez contraint de refuser, notre anonymat est a ce prix. Pour les armes, faites en autant, et peut être pourrions nous envisager l'avenir dans de meilleurs auspices.
Dans ce cas, nous allons etre obligé de prendre vos armes par la force. Vous ferriez mieux de vous rendre, vous etes en infériorité numérique.
-Ah les chiffres. L'argent. Ne me dites pas que vous etes assez cultivés. Le nombre n'est pas tout. Permettez moi de vous le montrer.
Ombre sortit de ses poches 5 petits poignards de lancer. Il se mit a jongler et parler en même temps.
Voyez vous, je doute que l'un d'entre vous soit capable de faire ceci.
L'un des soldats allait répondre par l'affirmative, mais fut brutalement coupé.
-Ou cela !
Il lanca les poignards en l'air successivement très haut. Puis en rattrapa un dans la main droite, et le lança dans la direction du soldat, d'un même mouvement. Il fit demi tour, rattrapa deux autres dans deux mains différentes, et en jeta un en direction du capitaine qui venait de parler, et l'autre en direction d'un soldat quelconque. Pendant que le capitaine esquivait (ce qui eut pour conséquence de toucher a l'œil un soldat dans son dos, Ombre réceptionna les deux poignards restants avant de l'es jeter en l'air a nouveau.
Les plus froussards des soldats eurent un mouvement de recul tandis que la colère gagnait les autres devant les 3 morts.

Je pense donc que cela signifie que vous ne vous rend...
Les deux poignards retombèrent sur deux autres soldats a ce moment la.
-A l'attaque !

Ombre et sa compagne dégainèrent leurs épées et se mirent dos a dos pour faire face aux miliciens. C'est a peu près tous ce que j'ai pu tirer de clair du milicien blessé. Le reste est le récit de la bataille vu par un des protagonistes. Je ne pense pas qu'il soit utile de le retranscrire en totalité ici. Juste les moments importants.

Lors d'une accalmie, alors que les miliciens se regroupaient un peu a l'écart avant de retourner au combat, un soldat pris la parole et chuchota :
Vous savez, on parlait de grosses chauves souris. On dirait bien que Robert s'est fait tuer a cause de ca. Il a des marques de griffes. Je n'ai pas vu comment il est tombé, mais on dirait qu'il se défendait contre quelque chose de volant.
C'est la même chose pour Marcel. Mais lui il est légèrement roussi en plus. Bizarre
Le chef reprit la parole en s'adressant aux rôdeurs
Rendez vous ! vous n'avez aucune chance ! Le bourreaux sera clément !
Bien entendu. Environ 25% de vos effectifs sont morts, nous n'avons que des blessures légères. Vous pensez encore pouvoir gagner ? Vous attaquez sans aucune logique, vous ne risquez pas de triompher, vous vous genez les un les autres. Faisons plutôt un marché. Je suppose que vous avez pu remarquer que ma compagne est légèrement moins bonne que moi.
Ladite compagne donna un coup de coude a Ombre.
Mais si c'est vrai ! Donc je propose simplement une chose : le meilleur d'entre vous contre elle. S'il parvient a la désarmer, ou même a la tuer, je me rends. Dans le cas contraire, vous vous retirez.
Qu'avons nous y gagner ? Nous finirons par vous submerger.
Quelques vies.
Je refuse. Retournons au combat. Et cette fois ci attrapez les moi.
Ici, le récit du milicien est devenu un peu confus. Il parle de dragons, de monstres, et de licornes. Assurément il est fou. Dragons passe encore, mais licornes ? je vous demande un peu.
Néanmoins fait intéressant, au cours du combat, la femme semble avoir été faite prisonnière, ou du moins isolé de son compagnon. Elle aurait poussé un cri d'avertissement. L'homme est alors rentré dans une rage froide, massacrant tout sur son passage pour la rejoindre. Un lien fort semble les unir. Pour le reste, il semblerait qu'a la fin du combat, l'homme fatiguait (il semblait n'utiliser qu'un seul bras) et que la femme s'est mise a bouger son épée plus vite, volant a son secours plusieurs fois. Le milicien compare un peu son combat a une danse mortelle.

Personnellement j'estime qu'aucune action mortelle ne peut être qualifiée de danse. Mais le grand pretre qui partage pourtant mon avis, semble avoir vu des images dans l'esprit du milicien, et partage son avis a propos de la danse.
Bref, le milicien affirme que les deux combattants auraient été blessés asse serieusement.

Vendredi 3 aout
Une messe a été donnée pour les miliciens morts. Il n'y a rien eu de spécial. Quelques gueux affirment pourtant que les rôdeurs se sont montrés, leur ont donné quelques pièces et sont repartis.

Je ne parviens toujours pas a contacter le maitre voleur pour avoir son avis sur la chose. Cela pourrait paraitre être une sécurité, mais les voleurs en contact avec lui me certifient ne pas l'avoir vu depuis la veille.

Vendredi 10 aout
Executeur et Earlinde se sont montrés aujourd'hui. Ils ont l'air bien portant. Le maitre voleur n'est toujours pas reparu, et les vols ont cessé. La bourgeoisie respire un peu, mais continue a se protéger.

Samedi 11 aout
Un vol a eu lieu, mais personne n'a remarqué les rôdeurs. Il s'agissait du bourgeois le plus protégé de la ville. Pas moins de 15 gardes étaient de faction, dont 2 devant la porte de la cave menant au coffre protégé par une serrure. Le bourgeois aurait même payé pour un sort d'intrusion qui n'a pas sonné. Il y en a eu pour 100.000 sous de vol, pas moins.
Le bourgeois a renvoyé les deux gardes en faction, sous motif de s'être endormis. Ce qu'ils nient. Ils auraient seulement vu une jeune femme, qu'ils ont suivie tout en gardant un œil sur la porte. Ce a quoi le bourgeois leur a dit d'aller voir quelques filles de joie avec leur prime de licenciement. Et de les accuser de corruption.
Le message qui accompagnait le vol était clair et net*. Toujours deux écritures, mais cette fois ci les rôdeurs semblent avoir travaillé de concert plutôt qu'en opposition.
"Merci pour le divertissement. Désolé du vol, mais cela incitera vos collègues a se protéger encore un peu plus."
"A la prochaine. Remerciez les deux gardes de faction pour la petite poursuite. Ils n'etaient pas vilains du tout. Pensez aussi a renforcer vos serrures."
Les bourgeois sont affolés et les deux grand pretres refusent désormais d'ajouter d'autres protections sur les demeures, arguant que les bourgeois au lieu d'acheter des meubles d'ébène auraient mieux fait de faire des dons a la cité, ou meme simplement d'apprendre des sorts simples.
Le seul fait marquant est l'absence de témoignages quand a la présence des ombres. Un peu comme s'ils avaient volés.

Dimanche 12 aout

Les bourgeois ont TOUS été cambriolés au moins une fois. Tous. Seuls 5% des ressources ont été dérobées, mais des messages en masses ont été distribués dans les coffres. Messages ironiques quand au niveau de protection. Tous promettant un jour ou l'autre de revenir voir.
Par contre, c'est franchement perturbant de n'avoir aucun témoignage quand aux rôdeurs ! toute une nuit passée a cambrioler, et personne ne les a vu.
Les héros tablent sur une corruption des personnes dans les rues. Pour preuve, le niveau de vie de la cité a augmenté. On a même vu un ancien gueux ouvrir une échoppe de tailleur. Ils pensent également que les rôdeurs payent ceux qui les voient. Et ils payent d'autant plus qu'ils ont été aperçus plusieurs fois par la personne. Ils appuient leurs dires par le fait qu'une bonne partie de la population sort maintenant la nuit et suit les patrouilles. Donc tout le monde devrait les voir ! mais personne ne les dénonce.

Executeur comme Earlinde se moquent totalement de cette histoire. Pour eux les bourgeois et les nobles sont tous des voleurs, volent les biens de la population et consomment de l'exotique a outrance. Par conséquent, quelques leçons de savoir-protéger ne leurs sont pas inutiles. Ils estiment même les actions des rôdeurs bénéfiques puisqu'elles contribuent a redistribuer les richesses dans la cité.

Lundi 13 aout
Les bourgeois ont tous reçu des lettres comme quoi ils n'auraient rien a craindre moyennant que le niveau de protection reste stable. Quand aux radins, ils seraient sanctionnés par une visite nocturne. Il a été également écrit que les rôdeurs partiraient momentanément visiter d'autres cités du royaume afin d'aider les seigneurs a protéger leur argent plus efficacement. Et une missive serait mise a la cour pour inciter les seigneurs a faire appel a eux.

» Journal d'Executeur Vol IV
» Journal d'Executeur-Vol I
» Journal d'Executeur-Vol II